On ne voit bien qu'avec le Coeur... l'Essentiel est invisible
- Ginette Forget
- il y a 5 jours
- 5 min de lecture
On ne voit bien qu'avec le cœur, l’Essentiel est invisible pour les yeux - j'ai envie de
partir sur cette phrase de Saint-Exupéry extraite du Petit Prince - parce que c'est
l'essentiel même du vivant.
L'essentiel est invisible pour les yeux.
Quelle belle réflexion ! Ça nous donne une piste importante, celle de voir à quel
point on cherche des choses très visibles pour les yeux pour se sentir aimés, pour
être reconnus, pour être vus. Pourtant, on sait en nous, profondément, que c'est
cet invisible qui transparaît, qui Est. Ce qui guide notre vie, pas à pas, ce ne sont
pas nos réflexions mais bien ce qu'on ressent. Et ce ressenti est tellement
important.
L'essentiel est invisible pour les yeux. On ne voit bien qu'avec le Cœur.
C'est Ici en Soi que ÇA se passe. Il n'y a pas d'ailleurs meilleur. Il y a cette présence
Ici-Maintenant, à Ce qui est, à Ce qui ne se voit pas !
Quand ÇA est bien installé en Soi, établi en Soi, il ne reste plus qu'à vivre sa vie
simplement. Et plus on vit notre vie simplement, plus ce goût de l'Essentiel est
présent. Même sans qu'on y pense. Ce n'est pas un objectif à atteindre ni un
endroit où arriver.
L'Essentiel, c'est ce qui est là, toujours. J'allais dire dès la naissance, mais peut-être
même bien avant. On arrive avec ÇA. J'ai souvent parlé du nouveau-né, à quel
point cela peut être intimidant de regarder les yeux d'un nouveau-né. Quand on
plonge nos yeux dans les yeux d'un nouveau-né, on voit bien l'Essentiel. C'est
impressionnant, intimidant parce que cet Essentiel nous connecte directement au
niveau du Cœur. C’est une ouverture infinie, sans nom. On y rencontre cet infini, Ce
que nous sommes véritablement.
J’aime me rappeler que c’est là qu’est la véritable satisfaction, cet endroit en nous
où tout cela se pose. Et quand cela est touché, il n'y a même plus besoin d'en
parler, il suffit simplement de vivre sa vie et de voir cette Essence en tout – en tout
ce que l'on voit, en tout ce que l'on rencontre, en tout ce qui se présente, en tout
ce qui Est – Rien d'autre. Absolument rien d'autre.
On ne voit bien qu'avec les yeux du Cœur.
On peut d'ailleurs repenser à tous ces moments amoureux, ces moments où on
s'est sentis dans cet état amoureux combien – lorsqu’il y a la sensation profonde de
cet état amoureux, de cet espace qui se crée Ici en Soi – tout est vu à partir de ÇA.
Tout à coup, c'est comme si on avait des lunettes roses et qu'on voyait le monde à
travers ces lunettes roses.
Voir avec les yeux du Cœur... avec des lunettes roses, non qui magnifient ou
embellissent l'histoire, mais avec ce VOIR qui fait toucher Ce qui est vu, cette
Essence même du vivant, Ce qui vibre, la vibration de la vie qui est là ! C'est si
précieux et si simple à la fois. C'est tellement subtil. Intime. Délicat.
Le Cœur ouvert et disponible à VOIR l’invisible, le subtil qui est présent. Et surtout,
le ressentir, arriver à sentir cette fréquence, à sentir ÇA qui est là en chacun de
nous, sans rien d'autre.
Goûter l'Instant
Vibrer à Ce qui est
Avoir de la gratitude
Pour tout Ce qui est là
Pour le vivant qui me traverse
Pour cette respiration
Pour ce fluide
Qui voit
Qui sent
Qui touche
Qui goûte
Il n'y a rien d'intellectuel là-dedans. C'est une vibration, une sensation, une
fréquence.
Voir avec les yeux du Cœur, c'est voir avec la fraîcheur de l'Instant, avec les yeux
d'un enfant qui s'émerveille devant tout, qui ne se demande pas pourquoi ni
comment, qui ne se compare pas, qui ne se juge pas, qui voit simplement ce qui
est, tel que c'est.
Il n'y a rien à embellir
Il n'y a rien à enlever
Il n'y a rien à ajouter
Il y a à VOIR
Que tout est là, Ici-Maintenant
Dans cette seule réalité qui Soit
Ici, nulle part ailleurs
Où que l'on soit, quoi qu'on fasse, en vacances ou dans le tourbillon du quotidien,
c'est toujours là, ÇA ne nous quitte jamais. Cependant, on peut voir où se pose
notre regard. Qui regarde et à partir d'où je regarde ? À partir d'où le monde est-il
regardé ? À partir du Cœur ? À partir de la frustration, de la douleur, de la
comparaison ? À partir de la joie ou de la souffrance ?
La différence se trouve uniquement Ici, en moi puisque ce sont nos yeux qui
regardent. Alors, je peux revenir Ici et VOIR à partir d'où je regarde.
C'est certain que lorsqu'il y a de la souffrance physique ou autre, on ne peut voir
qu'à partir de cet espace là, et c'est difficile. Ce qu’on voit, c'est la souffrance.
Pourtant, même lorsqu'il y a la souffrance, il y a ÇA.
Se souvenir que ÇA me vit avant même que je m'accroche à cette histoire, à cette
sensation. Pouvoir installer une confiance absolue au fait que Je suis,
que nous sommes portés, Aimés et en sécurité. Se souvenir de ÇA, se déposer dans
ÇA. Respirer. Respirer avec la sensation, avec la douleur, avec les pensées, avec les
histoires. Respirer avec ÇA. Traverser ÇA. Dire Oui à ÇA.
Ne pas résister à ce qui vient, dire Oui à toutes ces vagues qui arrivent,
qui passent ; aller au-delà de la vague, au-dedans de la vague. Et voir qu'au-delà
des vagues, il y a cet océan tranquille, cet océan à travers lequel et sur lequel on
peut se laisser être porté.
Au-delà de toute histoire, toute sensation, toute pensée, toute douleur, il y a cette
Essence même de la vie, cet Essentiel qui est invisible pour les yeux, mais qui est
là, qui nous vit.
Nous sommes vécus par ÇA
Nous sommes portés par ÇA
Nous sommes Aimés par ÇA
Puisque c'est l'Amour pur qui vit
Qui Est
Savoir que nous sommes portés, que l'Essentiel est invisible pour les yeux et qu'on
ne voit bien qu'avec les yeux du Cœur. Revenir à cette vision du cœur, en Soi, se
poser, être dans cette confiance. C'est l'Amour qui fait tout ça. Et quand il y a la
peur, on ne voit plus parce que la peur vient voiler l'Amour,
voiler les yeux du Cœur. Je le rappelle, lorsqu'il y a la peur, lorsqu'il y a ce voile,
l'important n’est pas de juger ni de ne pas vouloir que ce soit là, mais bien de dire
Oui à ce voile, Oui à la peur, Oui à la douleur, Oui à la pensée.... Et se laisser être
traversé par ÇA. Embrasser tout ÇA, c'est l'inverse de la résistance. Et s'il y a une
résistance, je dis Oui à la résistance, et j'embrasse la résistance. « Je te vois,
résistance, je te vois... »
On laisse passer...
Et on arrive à cet espace
où il n'y a plus rien
Il n'y a que l'Essentiel qui est vu à partir du Cœur.
Il n’y a que l'Essence même du vivant qui se reconnaît, qui se voit, qui se pose.
Des résistances, des peurs, des événements, il va toujours en arriver
dans nos vies. Cela, ça n’arrête pas. Alors, apprenons à être avec plutôt que contre.
Apprenons aussi à poser notre regard sur l'Essentiel car on ne voit bien
qu'avec les yeux du Cœur. Cela rend notre vie, notre quotidien plus lumineux.
Extraits de la vidéo : On de voit bien qu'avec le Coeur... l'Essentiel est invisible
Transcrite avec Amour par Dominique Lahaut

Elena Gualtierotti (1961)
Artiste italienne
Huile sur Canevas
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