Je sais que “JE SUIS ÇA”… mais ça ne reste pas.
Je peux reconnaître Qui je suis, mais…
Mais !
Se survaloriser ou se dévaloriser, ça revient au même : Ça ici (en Soi), qui pourtant se reconnaît, n’arrive pas à se vivre concrètement au quotidien.
C’est comme si un espace, en nous, avait loupé le coche de la maturité, comme si on était restés des enfants, des enfants blessés, des enfants qui n’ont pas eu cette reconnaissance, qui se promènent avec ça et qui cherchent des miettes de reconnaissance, d’amour pour être reconnus. On ne s’aime pas quand on fait ça, parce ce n’est pas ce qu’on souhaite.
Il est temps qu’on prenne un petit coup de maturité, qu’on sorte de ce truc “histoire d’enfant blessé”.
Souvent, les enfants ont davantage cette maturité là, ils ont une forme de maturité d’être, qui n’est pas encore entachée par toutes sortes de croyances mises par dessus.
C’est de cette maturité là dont j’ai envie de parler.
On SAIT qu’on peut se poser Là et que ÇA est la seule Réalité qui soit. Ça, on le sait !
Après, le monde émotif vient s’ajouter là-dessus, il arrive avec tout son bagage d’histoires. Et cela, ça fait partie du film.
Ça fait partie de tout ce qu’on s’est raconté à partir de ce qu’on croit être, et que nous ne sommes pas du tout.
Cela demande beaucoup de maturité pour VOIR Ça.
Il est temps d’arrêter de donner pouvoir aux autres là-dessus, arrêter de donner pouvoir aux histoires, à ce que j’ai pensé être, pour venir me poser ici (en Soi) et sentir “Qu’est-ce qui est juste (ici, en Soi) ? Puis-je faire confiance à Ça, Maintenant !”
C’est vraiment très proche de la reconnaissance, parce que lorsque je reconnais Ça, un coup de maturité arrive : je ne suis plus dépendante du regard de l’extérieur. Je peux enfin me poser Ici, dans ce seul regard qui soit.
Vient un temps, avec cette maturité, où l’on voit que Ça ne peut pas venir de l’extérieur, parce qu’il n’y a pas “d’extérieur” et “moi” !
Cette recherche de paix intérieure et de développement personnel qu’on a pratiqué à profusion, c’est le blocage même (de tout ça) parce qu’il y a encore quelqu’un qui essaye de s’améliorer, quelqu’un qui recherche cette fameuse paix intérieure, il y a encore “quelqu’un qui”.
Donc, on est encore en train de vouloir atteindre quelque chose, de croire que la Présence, c’est la paix. Ce n’est pas ça, la Présence.
La Présence, c’est d’être avec ce qui est.
Reconnaître ma fragilité, reconnaître qu’il y a encore en moi la quête, que je cherche encore à atteindre quelque chose. Plus encore, on cherche à ce que ce soit PERMANENT ! Comme si la vie pouvait être permanente ! La vie ? Dans la vie, tout bouge, tout le temps !
Une seule chose ne bouge jamais, c’est immuable : Ici.
Le petit bébé qui arrive, il arrive ! Il est tout pur. Dans cette pureté, il est là. Et il a cette maturité. C’est fou, les yeux d’un nouveau né. Toute cette présence ! Il y a quelque chose de tellement puissant là ! C’est presque intimidant.
Je n’ai pas à “arriver là”, je suis née avec ça ! Nous sommes ÇA !
Je ne peux pas projeter ça et me dire “Comment ça, je le vis, puis ça ne dure pas dans le temps ?” Il n’y a pas “Ça dure dans le temps.”
Ce que nous sommes, c’est déjà tellement merveilleux. Si ce n’est pas évalué.
Le chemin le plus rapide, c’est de reconnaître ça, maintenant. Se reconnaître, pas le personnage, mais reconnaître ÇA que nous sommes.
Derrière tout ça, ce qu’on va rechercher dans tous ces scénarios, c’est d’être reconnu. Que quelqu’un nous reconnaisse, c’est cela qui fait que les gens deviennent très manipulables.
On est comme des enfants, parce que c’est là qu’on achète des miettes d’amour.
Parce que quelqu’un, tout à coup, nous reconnaît, on est comme “Oh oui ! Il m’a reconnu !” Mais on n’en a rien à foutre de cette reconnaissance là !
On essaye de contrôler tout ça mais on ne peut rien contrôler de tout ça, on peut juste rester Ici-Maintenant, dans cette seule Réalité qui soit, avec le plus de maturité possible, le plus d’Amour, le plus de ÇA ! Et sentir à quel point nous sommes portés, aimés et en sécurité. Trouver ça ici, à la maison, en soi.
Cette sécurité là, profonde, elle n’a pas de prix.
Ma sécurité intérieure, elle est là, tout le temps ! C’est comme aller nager loin dans un lac, en sachant que je peux faire la planche et me laisser flotter.
Ça ne peut pas se trouve dehors. Ce n’est pas dehors, c’est là (en Soi).
Cette reconnaissance là, c’est juste Ici (en Soi) qu’elle peut se faire.
Lâcher cette fameuse quête d’arriver quelque part. On n’arrivera jamais nulle part. Nous sommes déjà ÇA, assis dessus.
On ne peut pas y arriver : on y est déjà !
Comment Ça peut être reconnu ici (en Soi) ?
Et quand Ça est reconnu ici (en Soi), ça n’a plus besoin de reconnaissance à l’extérieur. Et parce que ça n’en a plus besoin, la reconnaissance de l’extérieur arrive. Mais ça ne touche plus personne.
Est-ce que cette maturité, maintenant, peut arriver ?
Puis-je voir que c’est Soi avec Soi-même ?
C’est comme l’Amour qui se regarde, finalement.
C’est la pureté qui voit la pureté.
Embrasser ce qui est, ce n’est pas un processus. C’est prendre ce qui est là, parce que dans l’Instant précis, c’est Ça qui est là.
Il n’y a rien d’autre. Pas d’intention, pas de résultat.
Tout ce qui vient à moi, ce n’est jamais pour me détruire.
Quand je peux arriver à voir ça, je peux goûter cette liberté, me dire “Ah oui !…”
Et Ça, ça commence à goûter bon.
Est-ce que je vais continuer de me protéger ou est-ce que je vais goûter à ma liberté ?
Le goût de la liberté, c’est invitant ! Mais ça demande de reconnaître ÇA.
Ce que vous entendez, ce n’est pas ce que je dis ! Ce que vous entendez, c’est ce que vous croyez, ce que vous pensez, qui est votre propre version de la réalité ! Quand je parle, ce n’est jamais perçu de façon neutre, tel que je le dis, parce que c’est reçu par des oreilles qui ont une expérience, des yeux, des sens qui ont un vécu. Aussitôt perçu, c’est tout de suite interprété.
Ce n’est ni bien, ni mal, mais la maturité, c’est de VOIR que ce qui se raconte ici (en Soi) c’est mon interprétation. Et cela n’a rien à voir avec la réalité.
Ça, c’est un sacré coup de maturité.
Je ne peux plus porter ça à l’extérieur.
Et c’est magnifique.
Extraits de la vidéo : Et si on parlait de maturité ?
Transcrite avec Amour par Dominique Lahaut
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